Aider à la professionnalisation des journalistes
L’association a pour objectif principal de développer une aide à la formation des journalistes en activité. Elle répond à une demande locale, émanant soit des autorités ou d’institutions (écoles de journalisme, universités), soit d’associations, soit encore de médias. Les formateurs de Reporters solidaires possèdent tous une solide expérience professionnelle et, pour la plupart d’entre eux, sont ou ont été enseignants à l’université ou dans des écoles de journalisme.
Renforcer la liberté de la presse
Reporters solidaires réunit des journalistes de France et de divers pays africains. Tous sont convaincus qu’il n’existe pas de droits de la presse sans devoirs de la presse. Il n’y a pas de presse crédible sans responsabilisation de ses acteurs. Former les journalistes contribue à améliorer la qualité des médias et à consolider la démocratie.
S’appuyer sur un partenaire local
Chaque action sur le terrain est précédée d’une mission exploratoire afin d’étudier la faisabilité du projet. Il est impératif de pouvoir s’appuyer sur un partenaire local, si possible une association de journalistes chargée, sur place, de l’organisation des sessions de formation. Au besoin, RS peut aider à sa création, comme au Nord Mali. Un débriefing avec ce partenaire est organisé à l’issue de chaque session.
Favoriser la confraternité
Reporters solidaires organise des ateliers sur la base d’échanges confraternels, de travail en commun et de réalisations pratiques comme des journaux expérimentaux en presse écrite et en radio. Les sessions rassemblent des journalistes qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble, ce qui permet de développer des rapports de compétitivité et non de concurrence. RS suit pendant plusieurs années un même groupe de stagiaires qui pourront ensuite appliquer les règles du journalisme dans leur rédaction et les transmettre à leurs confrères, démultipliant ainsi les effets de la formation.
Promouvoir la mixité
Afin de promouvoir l’égalité professionnelle et la mixité, Reporters solidaires demande que soient intégrées, si possible, 50 % de femmes journalistes à chaque session. Au moment où toutes les instances nationales et internationales insistent sur la priorité du critère « genre », il nous semble important de développer la professionnalisation des journalistes femmes, d’autant plus que celles-ci sont encore très minoritaires et souvent mal considérées dans les médias africains.
Développer un enseignement adapté et évalué
L’association a mis en place un programme progressif prenant en compte les besoins des stagiaires. Elle a rédigé deux manuels ainsi que des « fiches interactives » pour la formation des futurs formateurs. Les manuels de RS ont été publiés aux Presses universitaires de Grenoble (PUG) en octobre 2012, sous les titres : Le journalisme en pratique : les bases du métier et Les rubriques du journalisme : décrypter, organiser et traiter l’actualité. Ils s’adressent aux étudiants et futurs étudiants en journalisme ainsi qu’à tous ceux qu’intéressent l’information et la communication. Les droits d’auteur sont versés à l’association afin de l’aider à financer ses projets.
A l’issue de chaque session les stagiaires répondent à un test permettant de contrôler leurs acquis et remplissent un questionnaire d’évaluation.
Établir des liens durables
Pour être efficaces, les projets doivent s’inscrire dans la durée : deux à trois ans au minimum, à raison de deux sessions par an. Entre ces sessions, les membres de l’association s’engagent à aider les stagiaires par courrier électronique, si besoin est.
En parallèle sont formés des « formateurs correspondants » de RS, destinés à prendre la relève de l’association à l’issue du projet et à former à leur tour leurs jeunes confrères dans le même esprit de rigueur et de confraternité. Ces futurs formateurs co-encadrent les ateliers avec les formateurs de RS. Afin de parfaire leur formation, ils ont la possibilité, grâce à un accord signé entre RS et l’Université Lumière-Lyon 2, de suivre un cursus universitaire de master 2 de journalisme à l’Institut de Communication (ICOM), en partenariat avec la Région Rhône-Alpes qui peut prendre en charge, au titre des échanges professionnels interrégionaux, les journalistes des régions partenaires, ou avec d’autres financeurs comme Res Publica pour les journalistes guinéens.