Au cours de nos missions au Burkina Faso, nous sommes sollicités pour diverses actions à la demande de plusieurs institutions ou organisations : aide à la réalisation d’une lettre au collège de Boussouma, formation d’agriculteurs à une radio villageoise, participation à des colloques, interventions en milieu scolaire, partenariat pour le Festival international des radios d’Afrique francophone (FIRAF). Toutes ces activités montrent qu’au-delà de nos ateliers destinés aux journalistes en exercice, Reporters solidaires est devenue un véritable acteur du développement.
FIRAF 2020
Pour la deuxième année consécutive, Abdoulaye Ouattara, journaliste formé par Reporters solidaires et l’Institut de la Communication (ICOM) de Lyon2, organise le Festival international des radios d’Afrique francophone (FIRAF) à Bobo-Dioulasso. Comme en 2019, il nous demande d’être partenaire de cet évènement.
Le thème de cette rencontre est « Radio et migrations », en parfaite corrélation avec notre projet « Migrations et Développement: les défis de Lyon-Conakry » réalisé dans le cadre de Frame, Voice, Report! (voir en page Auvergne-Rhône-Alpes).
Notre film est projeté avant les débats, ici animés par Jean-François Richard
Grâce à une subvention de la Ville de Lyon que nous complétons avec nos fonds propres, nous pouvons emmener Aïssata Camara, journaliste guinéenne en formation à l’ICOM qui a effectué les reportages radio de ce projet. Elle reçoit d’ailleurs un prix pour un de ces reportages. Nous projetons notre documentaire devant une centaine de journalistes venus de différents pays d’Afrique francophone en prélude à trois jours de débats passionnants.
Aissata Camara anime le débat après la projection du film et reçoit un prix du FIRAF
FIRAF 2019
Abdoulaye Ouattara, secrétaire général de notre association partenaire l’Union des journalistes, communicateurs et correspondants de presse des Hauts-Bassins (UJCCP-HB), fait partie de notre premier groupe de stagiaires. Il bénéficie ensuite d’une bourse de la Région Rhône-Alpes lui permettant d’obtenir son diplôme de Master 2 « Nouvelles pratiques journalistiques » à l’Institut de la Communication (ICOM) de l’Université Lyon2.
Déjà journaliste radio à Ouaga FM et journaliste TV à la Radio Télévision du Burkina (RTB 2), il devient rédacteur en chef de la Radio municipale de Sya et correspondant de RFI. Il anime à son tour des ateliers de formation de Reporters solidaires et de la Deutsche Welle et enseigne à l’Institut des médias de l’Université de Bobo-Dioulasso.
Abdoulaye Ouattara assurant la formation « Journalisme mobile » (MOJO) à la session de formation Reporters solidaires en mars 2018
En févier 2019, il organise le premier Festival international des radios d’Afrique francophone (FIRAF) à Bobo-Dioulasso et nous demande d’être partenaire de cet évènement ayant pour thème « Radio et lutte contre le terrorisme ».
Aziz Bamogo, Vice-président du Conseil Supérieur de la Communication, interviewé par Mariétou Macalou (Radio Kayesienne – Kayes) et Alhousseini Alhadji (Radio Jamana-Tombouctou)
Débat animé par Mountamou Kani, président de l’UJCCCP-HB, avec Oularou Songné, commissaire de police, et l’adjudant de gendarmerie Karim Wandaogo. Abdoulaye Outtara, directeur du FIRAF, interviewé par Bacary Goudiaby (RS).
Une centaine de journalistes francophones venus de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest participent à cette première édition du FIRAF
Avec une vingtaine de journalistes burkinabè et maliens dont nous assurons la formation (voir la page Burkina Faso 2: les formations), nous réalisons le journal-blog Bobo Info 10 en couverture du FIRAF.
https://reporterssolidaires.com/boboinfo10/
INSTITUT FRANCAIS DE BOBO-DIOULASSO
Dans le prolongement de notre colloque « Francophonie: la presse en première ligne » organisé à Lyon en octobre 2017, l’Institut français de Bobo-Dioulasso nous demande en mars 2018 d’animer un débat sur la langue française dans les médias africains. Pour des raisons de sécurité, celui-ci est déplacé en dernière minute au siège du Conseil régional, ce qui limite le nombre de participants.radio maliens et burkinabè.
Les échanges sont vifs et passionnants. Ils sont alimentés par Mountamou Kani, Abdoulaye Ouattara et Moussa Sanon (président, secrétaire général et chargé de formation de notre association partenaire, l’Union des journalistes, communicateurs et correspondants de presse des Hauts-Bassins) ainsi que Christine Cognat et Francis Viailly (RS).
En février 2019, l’Institut français nous propose également deux interventions sur ce même thème « médias et francophonie » ainsi que sur le métier de journaliste dans les lycées d’Accart-Ville. Nous demandons aux journalistes africains de nous accompagner car ce sont eux qui parlent le mieux de la francophonie dans les médias!
Aminata Sanou et Bacary Goudiaby traitent de la francophonie dans les médias. Les élèves sont nombreux et les questions particulièrement pertinentes.
TETRAKTYS: LA VOIX DES HIPPOS
En 2013, nous sommes sollicités par l’association grenobloise Tétraktys pour aider les animateurs de la radio La Voix des Hippos située à Bala, à une cinquantaine de km de Bobo-Dioulasso. C’est dans le cadre de la mise en valeur éco-touristique du site de Bala et de la protection de la Réserve Biosphère mondiale, que l’UNESCO a offert à l’association inter-villageoise de gestion des ressources et de la faune (AGEREF) une antenne radio afin de sensibiliser la population à l’environnement. RFI a installé un kit permettant l’enregistrement et la diffusion d’émissions et de musique mais les quatre animateurs, trois agriculteurs et une femme de service, manquent de formation. Ils assurent chacun, une semaine par mois, deux tranches horaires quotidiennes de 6 heures à 9 heures et de 16 heures à 22 heures.
Les quatre animateurs – dont une femme- sont des agriculteurs
En novembre 2013, pendant trois jours, à la suite d’une session de formation des journalistes burkinabè à Bobo-Dioulasso, Christine Cognat, Francis Viailly (RS), Abdoulaye Ouattara et Moussa Sanon (UJCCP-HB) animent un atelier sur la voix et l’écriture radiophoniques, puis préparent et réalisent avec les quatre animateurs un reportage dans le village sur l’éclipse solaire. Ils procèdent enfin à une modification de la grille des programmes afin, en particulier, d’intégrer une émission sur le rôle des femmes.
Un Ancien de Bala interviewé par Abdoulaye Marcellin au micro du kit de RFI
Abdoulaye Ouattara et Moussa Sanon poursuivent ensuite la formation en animant seuls deux autres ateliers à Bala.
LYCEE-COLLEGE DE BOUSSOUMA
Le Département du Rhône nous verse une subvention pour nos ateliers de formation au Burkina Faso et nous demande d’aider les élèves du Club Environnement du lycée-collège de Boussouma, localité située à 80 km au nord de Ouagadougou, à réaliser une lettre d’information. Depuis plusieurs années en effet, le Département soutient cet établissement où il a fait aménager des toilettes, construire un château d’eau et créer un jardin potager. Malheureusement, ces installations n’ont pas résisté à la sécheresse et la cour du lycée-collège ressemble à une grande décharge.
Réalisation d’une lettre avec les élèves du lycée-collège de Boussouma , au Sahel
Nous y allons une première fois en octobre 2011 avant de reprendre notre avion pour la France. Nous sommes véhiculés par les sapeurs-pompiers de Ouagadougou, avec lesquels le Département et la Ville de Lyon mènent une coopération fructueuse.
Nous y retournons une seconde fois en novembre 2012, toujours emmenés par un pompier, à la suite d’une formation à Bobo-Dioulasso et à la radio municipale de Ouagadougou, radio mise en place grâce à la Ville de Lyon. Nous y restons toute la journée, ce qui nous permet de définir le message et le contenu de cette lettre d’information avec les jeunes du Club Environnement. Nous les incitons notamment à traiter de sujets locaux, comme l’hygiène, la propreté et la protection de la nature, plutôt que le changement climatique sur lequel ils ne peuvent guère intervenir.
Les journalistes en herbe du Club Environnement de Boussouma
Les jeunes sont enthousiastes et doivent nous envoyer par e-mail leurs articles rédigés mais faute de connexion, nous n’en recevrons que quelques uns… des mois plus tard.