Dès le début de nos actions, nous avons voulu former des formateurs capables de prendre la relève de nos ateliers de formation en Guinée, au Mali et au Burkina Faso. Parmi les quelque 400 journalistes africains qui ont pu renforcer leurs capacités soit en participant à nos sessions, soit au cours de nos formations en immersion dans différents médias radio, TV et presse écrite, nombreux sont ceux qui ont répercuté ce qu’ils ont appris dans leur rédaction et nous les en remercions.
Afin de leur permettre l’obtention d’un diplôme susceptible d’apporter une plus grande reconnaissance de leur travail et de les faire progresser dans leur vie professionnelle, une quinzaine d’entre eux ont déjà pu bénéficier de bourses pour venir à Lyon suivre les cours du Master 2 « Nouvelles pratiques journalistiques » à l’Institut de la Communication (ICOM) de l’Université Lumière-Lyon2.
Dans l’objectif d’offrir une formation diplômante à un plus grand nombre de journalistes et d’étudiants en journalisme africains, Reporters solidaires s’est associée activement à la création du Master 2 « Techniques des métiers de l’Information » à l’Université Nazi-Boni à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso). Depuis 2017, date de son lancement, trois promotions en présentiel puis en distanciel, se sont succédé avec succès, comprenant chacune entre 17 et 24 étudiants de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest (cf. page 2 Burkina Faso). Une fois leur diplôme obtenu, ils peuvent enseigner à leur tour à l’université ou dans des écoles de journalisme.
Enfin certains de nos stagiaires ont pris la relève de RS et se sont lancés dans l’organisation ou l’animation de formations. C’est le cas en France de Hammady Chérif Bah qui assure régulièrement des ateliers vidéo, au Burkina Faso de Aminata Sanou qui s’est spécialisée dans l’égalité des genres, de Abdoulaye Ouattara qui est devenu formateur pour la Deutsche Welle dans divers pays ouest-africains. En Guinée, Aissata Camara a formé dix jeunes de l’équipe de communication de l’office guinéen de l’Organisation internationale des migrations (OIM). A Conakry, pendant un mois (juillet-août 2022) elle les a initiés à la production de contenus multimédias, postés sur la page Facebook de l’OIM. Celle-ci a financé entièrement ce programme.